
Note d’intention
Attendre, c’est être présent quelque part, jusqu’à ce que quelque chose arrive : être debout sur un quai avant de pouvoir entrer dans la rame du métro. Mais c’est aussi compter sur un événement et différer son action jusqu’à ce qu’il arrive : continuer à faire acte de présence dans une entreprise pour payer son loyer, mais attendre une promesse d’embauche plus proche de ses aspirations professionnelles.
En attendant de vivre joue avec ces deux définitions de l’attente. Construite de manière à raconter une histoire, cette chorégraphie s’appuie sur l’attente pour illustrer l’idée d’un potentiel enfoui dans chaque être humain, qui est bien souvent écrasé par les préjugés de la société et par de faux prétextes invoqués : le potentiel de chacun à choisir comment vivre sa vie.
Il est important de prendre conscience que la vie est avant tout une présence, qui n’est pas illimitée. Et il est crucial de se poser les bonnes questions au bon moment, pour ne pas attendre ce qui n’arrivera jamais, pour ne pas se laisser guider par des décisions qui ne sont pas les nôtres, et enfin pour réaliser que nous avons la capacité d’être heureux, si nous nous écoutons vraiment et si nous savons nous situer par rapport aux autres.
Souvent, nos rêves et nos envies nous paraissent hors d’atteinte, peut-être parce que nous les imaginons de manière surdimensionnée. Beaucoup d’entre nous abandonnent ces rêves, pour plus de confort ou plus de simplicité, par manque de confiance, ou encore parce que nous ne trouvons pas les bon moyens pour les réaliser…
Si nous prenions nos temps d’attente quotidiens pour faire le point sur notre état physique, psychique et/ou émotionnel, pourrions-nous vivre plus heureux ? Avoir le courage d’agir plutôt qu’attendre ? Ou bien, suivant la situation, attendre plutôt qu’agir ?